(Article paru le 26 janvier 2002 dans le Journal Le Soleil)
Après son ouverture à la navigation le 11 octobre 1845, on s’aperçoit que l’approche de l’entrée du canal à partir du lac Saint-François est hasardeuse pour les navires.
La profondeur du chenal d’accès et du canal s’avère insuffisante pour le tirant d’eau des bateaux à vapeur. Le tracé du chenal qui mène à l’entrée du canal est tortueux et un fort courant le traverse en certains endroits. D’autre part, les forts vents venant du lac ne facilitent pas toujours la tâche.
Afin de rehausser le niveau d’eau dans le canal et la baie Saint-François, on entreprend en 1849 la construction de deux barrages. Le premier barrage est érigé sur la baie Saint-François, à l’entrée de la rivière saint-Charles qui était à l’époque beaucoup plus large. Le débit de la rivière est ainsi réduit de trois quarts. Cela a pour effet de ralentir le courant dans le secteur et de rehausser le niveau d’eau à l’entrée du canal. Ce barrage est devenu un chemin central dans la ville, un genre de trait d’union permettant à Salaberry-de-Valleyfield de se développer sur les deux rives de la baie Saint-François. Ce barrage se trouvait à l’endroit où l’on retrouve aujourd’hui l’avenue du Centenaire.
Le deuxième barrage relie la Grande-Île à l’île Clark, aujourd’hui appelée l’Île-aux-Chats. La présence de ces barrages modifie le niveau d’eau du lac Saint-François et cause des inondations sur les basses terres de la baie Hungry située en amont. En 1855, pour remédier à la situation, on construit une digue de 7,6 kilomètres le long de la côte. Un brise-lames et un quai sont aussi érigés sur le lac Saint-François en bordure du chenal de navigation.
Ces travaux visant à assurer la sécurité de la navigation à l’entrée du canal se sont échelonnés sur 20 ans. Malgré tout, l’accès au Vieux Canal de Beauharnois est toujours demeuré un défi pour les navigateurs.
Sources : Viau, Roland, Vie et mort d’une route d’eau : patrimoine historique et potentiel archéologique de l’ancien canal de Beauharnois, Rapport final soumis au Ministère des Transports du Québec, août 1988. Howson, Georges, Historique de Salaberry-de-Valleyfield pour la période 1700-1900, revue Au fil du temps, Société d’histoire et de généalogie de Salaberry, Volume 4 , Numéro 2 et 3, novembre 1995. Legault, Maurice, Récit chronologique des aménagements et des voies navigables dans la section Beauharnois-Soulanges, Hydro-Québec, Direction Projets de centrales, 1968.
Le canal : la pièce maîtresse du développement de Salaberry-de-Valleyfield
Le projet de mise en valeur du Vieux Canal de Beauharnois représente la pièce maîtresse d’un centre-ville qui possède tous les atouts pour devenir un site récréotouristique incomparable. Nous vous présentons ce mois-ci la promenade riveraine, un aménagement au cœur du projet.
Promenade riveraine
D’une largeur totale de 7 mètres et d’une longueur d’environ 320 mètres, la promenade riveraine sera aménagée sur la rive sud du canal (rue Victoria). Elle permettra aux visiteurs de s’imprégner du spectacle nautique offert par les bateaux. Un premier palier de quatre (4) mètres de large sera aménagé afin d’accueillir les plaisanciers et permettra aux visiteurs de se promener tout près des bateaux. Les places à quais seront intégrées à ce premier palier.
Un deuxième palier de trois (3) mètres de large, complétera la promenade riveraine. Ce deuxième palier permettra d’avoir un accès facile à la rue Victoria et aux différents produits et services offerts. Les terrasses, prévues au nombre de quatre (4), seront aménagées entre ce deuxième palier et la rue Victoria.
Enfin, la promenade riveraine permettra aussi de relier entre eux les différents attraits et activités présents le long du canal. Elle débutera près du futur pont piétonnier ouvrant (face au chalet du parc Sauvé) et reliera la jetée Nicholson (accès au stationnement municipal). Elle pourra être agrandie jusqu’au club nautique en fonction de la demande des clients.