Neuf ponts tournants construits en bois traversaient le canal de Beauharnois. Huit de ces ponts reposaient sur les chambres des écluses. On actionnait ces ponts à partir du côté sud.
Un pont tournant croisait le canal à la hauteur de la rue Jacques-Cartier à Salaberry-de-Valleyfield, au-dessus de l’écluse no 9 ou écluse de garde. Ce pont, tout d’abord appelé pont Curran, est par la suite nommé pont Bergeron en l’honneur de Joseph Gédéon Bergeron, député conservateur de Beauharnois à la Chambre des communes de 1892 à 1900. On appelait aussi cet ouvrage le pont Jacques-Cartier. En 1882, un nouveau pont de métal est construit à cet endroit. Il sera à son tour remplacé en 1939.
Plus de 200 employés étaient affectés au fonctionnement et à l’entretien du canal. Pour loger le personnel assigné aux manœuvres, des bâtiments de pierre ou de bois se trouvaient autour de chacune des écluses. Le percepteur des péages logeait et tenait bureau dans une maison de pierre située au pied du canal à Melocheville. La maison du surintendant se trouvait quant à elle à l’autre extrémité du canal, sur le côté nord, à la hauteur de l’écluse 9 à Salaberry-de-Valleyfield.
Un chemin de halage longeait la rive nord du canal sur toute sa longueur. Il permettait aux chevaux de tirer les bateaux lors de leur parcours dans le canal.
Sources : Viau, Roland, Vie et mort d’une route d’eau : patrimoine historique et potentiel archéologique de l’ancien canal de Beauharnois, Rapport final soumis au Ministère des Transports du Québec, août 1988.
Howson, Georges, Historique de Salaberry-de-Valleyfield pour la période 1700-1900, revue Au fil du temps, Société d’histoire et de généalogie de Salaberry, Volume 4, numéro 2 et 3, novembre 1995.
Le canal : la pièce maîtresse du développement de Salaberry-de-Valleyfield
Le projet de mise en valeur du Vieux Canal de Beauharnois représente la pièce maîtresse d’un centre-ville qui possède tous les atouts pour devenir un site récréotouristique incomparable. Nous abordons ce mois-ci les clientèles visées par le projet.
Outre le rôle structurant du projet, celui-cherche à augmenter l’achalandage touristique régional. Le marché visé par le projet s’adresse à deux types de clientèles : les plaisanciers et une clientèle touristique à la recherche d’endroits particuliers et agréables.
Le marché des plaisanciers augmente d’environ 20% chaque année au Québec. Par contre, les endroits aménagés (places à quais, destination de voyage…) ne suivent pas cette augmentation. La demande est plus forte que l’offre. Le canal se positionnera ainsi comme une offre de destination attrayante pour les plaisanciers.
La clientèle touristique (excluant les plaisanciers) est à la recherche d’un produit touristique accessible et attrayant. Le concept offert avec le canal permettra de répondre aux besoins de ces gens : observation des bateaux, promenade, magasinage, restauration, divertissement, l’histoire du canal, etc. Le canal et les produits offerts à proximité permettront d’attirer des gens de la région et d’ailleurs.